Réussir son premier roman – X : Se faire éditer

CONNAÎTRE L’ÉDITION

Y a-t-il un secret pour se faire éditer ? Non. Mais il y a des obligations pour espérer y parvenir, et la première d’entre elles est la suivante : écrivez un bon livre ! Pour être publié, c’est la meilleure méthode… Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi choisir les bons éditeurs, et leur envoyer votre roman dans les formes. Pour faciliter votre recherche d’un éditeur, la première chose à faire sera de vous familiariser avec le monde de l’édition : comment trouver un éditeur si vous ne savez pas qui ils sont ? Les éditeurs ont des lignes éditoriales qui leur sont propres, ils ont parfois plusieurs collections, plusieurs marques… Il existe plusieurs magazines littéraires en France, n’hésitez pas à vous abonner à l’un d’eux : si vraiment vous voulez devenir écrivain, cela ne vous fera pas de mal de vous tenir au courant de l’actualité littéraire et éditoriale ! De même, profitez des salons du livre, il y en a presque tous les week-ends, et ce sont souvent de bonnes occasions de rencontrer des éditeurs. Avec l’arrivée du numérique, l’édition est un monde en perpétuelle mutation. Il existe aujourd’hui de nombreux auteurs qui publient leur premier roman uniquement en numérique, et parfois avec un succès tout à fait honorable. C’est une option à laquelle vous pouvez songer, en vous méfiant des arnaques… Renseignez-vous bien ! Et n’oubliez pas ce que je vous disais en introduction : plus de 98% des écrivains ne vivent pas de leur plume !

LE CHOIX DE L’ÉDITEUR

Une fois que vous vous serez familiarisé avec le monde de l’édition, vous pourrez sélectionner les éditeurs auxquels il sera le plus judicieux d’envoyer votre manuscrit. Si vous avez écrit un roman de Science-Fiction, vous saurez qui en publie, et qui n’en publie pas. Un polar ? Idem ! Inutile de vous dire que votre livre ne sera pas lu si vous vous trompez de cible. Or le papier coûte cher, évitez les gaspillages ! Et si vraiment vous avez peur de vous tromper, n’oubliez pas non plus que vous avez sûrement, près de chez vous, un libraire, et que les libraires sont vos amis ! Mieux que quiconque, les libraires connaissent les politiques éditoriales des diverses maisons d’édition , et si vous venez humblement et gentiment parler de votre projet à votre libraire, il saura sans doute vous conseiller ! Pour le remercier, achetez-lui un livre. Bon, d’accord, l’un des miens, si vous insistez… J’aurais tendance à vous conseiller d’envoyer votre manuscrit, dans un premier temps, aux quatre ou cinq éditeurs qui correspondent le mieux à votre livre. L’envoyer à trop d’éditeurs serait une perte de temps, pour vous, comme pour eux. Idéalement, essayez de connaître le nom des directeurs de collection, afin d’adresser votre manuscrit à une personne en particulier. Cela prouve déjà que vous vous intéressez à ce qu’elle fait ! Soyez patient, les réponses sont parfois très longues à venir…

PRÉSENTER SON MANUSCRIT

Si, lors de l’envoi d’un premier roman, une petite lettre de présentation s’impose (avec une très courte bio et un court résumé de votre livre, et surtout, absolument aucune faute d’orthographe !), n’oubliez pas que la seule chose dont l’éditeur va vraiment juger, c’est votre manuscrit. Il est donc important de le présenter convenablement, pour vous assurer toutes les chances qu’il soit lu avec plaisir ! Voici quelques conseils sur la forme que devrait avoir votre manuscrit : – Cela peut paraître évident, mais je précise tout de même : on imprime sur du papier blanc, en A4… – Une couverture sobre (cela ne sert à rien de faire votre propre couverture, avec une magnifique illustration, etc… Cela peut même vous desservir. En général, les éditeurs le savent, quand un auteur envoie son texte avec une magnifique couverture illustrée, c’est qu’il n’est pas suffisamment sûr de la puissance de son récit…). La page de couverture de votre livre ne comportera que deux choses : vos coordonnées et le titre de votre livre ! Point final. – Le corps du texte : écrit en Times New Roman (n’essayez pas d’être original, cela aussi vous desservira…), entre 12 et 15 points, en double interligne, avec des paragraphes justifiés, et avec de belles marges à gauche et à droite, pour laisser de la place à la correction. En moyenne, mis en forme, votre manuscrit devrait contenir à peu près 2 000 signes par page, espaces compris (pour vous en assurer, utilisez la fonction « statistiques » de votre traitement de texte…) – Numérotez les pages. – Suivez la présentation usuelle des romans publiés chez les grands éditeurs (alinéas en début de paragraphe, pas de saut de ligne entre les paragraphes, tirets cadratins pour les dialogues, espaces insécables avant les ponctuations doubles, etc…). Familiarisez-vous avec les règles de typographie, pour montrer que vous savez ce que c’est qu’un roman publié. – Imprimez recto seulement. Pas de recto-verso !

CONCLUSION

Voilà. Maintenant que vous avez envoyé votre manuscrit en mettant toutes les chances de votre côté, ce sera au destin (enfin, aux éditeurs…), de choisir ! Mais plus vous aurez porté d’attention à votre roman, à son écriture, et à sa présentation, plus vous aurez de chance de recevoir une réponse positive. Et si ce n’est pas le cas, ne perdez pas espoir ! Souvenez-vous de ce que je vous ai dit en introduction : certains grands auteurs, comme Stephen King, ont essuyé de nombreux refus avant de parvenir à éveiller l’intérêt d’un éditeur. En outre, à chaque nouvelle tentative, vous allez vous améliorer. Et vous le ferez toute votre vie. Chaque livre qu’on écrit est une nouvelle leçon d’écriture. J’espère, toutefois, vous voir donné quelques pistes utiles. Ce ne sont que quelques petites idées en vrac, qui ne demandent qu’à être complétées (je le ferai sans doute un jour dans un ouvrage plus détaillé), et qui ne sont pas l’unique et seule vérité. Chacun a la sienne. Mais j’espère que cela pourra vous aider un peu… Et n’oubliez pas, ce qui compte, surtout, c’est la PERSÉVÉRANCE. À vous de jouer !